samedi 11 mai 2013

Alexinno & Starchild: la fin d'un projet

En 2011, Allexinno & Starchild ont sorti leur premier single intitulé "Senorita", qui est rapidement devenu un hit, se classant dans tous les charts du pays. "Senorita" a été numéro un des plus importants classements de Roumanie.

Starchild à gauche, Allexinno à droite
Allexinno a commencé sa carrière musicale en tant que DJ, en 1994, quand, après un concours, il a remporté son premier emploi en tant que DJ résident. Peu de temps après, il a mixé avec des DJ internationalement connus comme Moguai, Ricky Stone, Monoroom, Audiofly, Markus Homm, Nils Noa, ATB, CJ Stone, Stefano Noferini, Dr. Kucho, Luke Fair, Emanuele Inglese, Stéphane K, Paolo Bolognesi, Niki Belucci, Azzido Da Bass, Ellis Sexton, Nick Romano et bien d'autres.

En 2005, il a commencé à produire de la musique; ses productions étant signées par des labels tels que Fonction, BDR Music, Quanticman, Avioground, Future Lovers, UDTK, B79 Music, Musictracx.

En 2008, il a sorti la chanson "Sunrise 5 AM " qui est entrée en compétition dans Bedroom Bedlam dans le show Fast Trax, organisé par Pete Tong. La chanson a été désignée comme gagnante et diffusée dans le programme «Essential Selection" sur BBC Radio 1, et a bénéficiée en outre du soutien de nombreux DJs internationaux de premier plan.

Il a fait des remixes officiels pour de nombreux artistes roumains comme Inna, Play & Win, DJ Sava & Raluka, Deepcentral, Connect-R & Chris Mayer, Impact vs Moving Elements, Fly Project, Narcotic Sound & Christian D., Nick Kamarera & Mike Diamondz, Adrian Sina, Morris...

À la fin de 2010, il rencontre Starchild et commencent ensemble à travailler sur le nouveau projet, Allexinno & Starchild.

Starchild a commencé sa carrière artistique comme danseur à 16 ans, puis est devenu DJ et s'est découvert un talent pour la musique en devenant chanteur et auteur-compositeur.
En 2009, il est remarqué sur la scène des musiques de clubbing de par sa collaboration avec Dario Zack, un DJ de Timisoara grâce aux morceaux: "World Funky", "My Baby», mais aussi grâce à ses propres productions comme "Love, Love".
Ses débuts officiels dans la scène dance de Roumanie ont eu lieu en 2010 avec le single "Lick Shot", une collaboration avec Sunrise Inc. "Lick Shot" a connu un franc succès dans des pays comme les Pays - Bas, la Belgique, la Russie, Chypre, la Grèce, l'Ukraine, l'Albanie et bien d'autres.

En 2011, Allexinno & Starchild ont sorti leur premier single intitulé "Senorita" qui est rapidement devenu un hit, se classant dans tous les charts du pays. "Senorita" a été numéro un des classements les plus importants de Roumanie. Il a également eu beaucoup de succès dans des pays tels que la Bulgarie, où il a été classé numéro un dans le Top 100 Airplay Chart Bulgaria, la Serbie, l'Albanie et a été autorisé dans de nombreux pays, dont l'Allemagne, la France, la Hollande et la Belgique.
Pendant 14 semaines, "Senorita" a fait partie des chansons roumaines les plus diffusées à la radio, selon un classement établi par Media Forest - Summer Chart 2011, se classant à la 22éme place.
"Senorita" a été nominée dans la catégorie "Meilleure chanson roumaine de 2011" au Balkan Music Awards, le festival de musique le plus important des Blakans. De même, "Senorita" a reçu une nomination aux Romanian Music Awards, dans la catégorie "Best new act".

Spécialement pour leurs fans, Allexionno et Starchild on t sorti trois nouvelles chansons "Bailamos", "The Only" et "Yasera".

En 2012 est apparue "Nada Sem Você" une chanson avec un refrain en portugais facile à retenir. Allexinno a produit cette chanson avec Starchild comme un prolongement de "Senorita".


En juillet 2012, ils sortent "Tot tu", le premier morceau en roumain qui est très bien accueilli par le public.

À l'automne 2012, ils sortent le single intitulé "Joanna".



Ils ont également produit le titre de la chanteuse Alessia "Ale Kumaye".

Il semble que le duo se soit séparé au début de l'année 2013 au grand désespoir de leurs fans.

Par ailleurs, Starchild a récemment collaboré avec Fox-C pour un featuring intitulé Baby (Feel me)               

Senorita


Nada sem você




Bailamos




Tot tu




Joanna



Yasera



The Only




Sunrise Inc vs Starchild : Lick Shot




Starchild feat. Foc-C: Baby (Feel me)




Alessia: Alex Kumaye (produit par Allexinno & Starchild)



vendredi 10 mai 2013

Le 10 mai 1866 Charles Ier prêtait serment et devenait le premier roi de Roumanie: portrait



Charles Ier (Carol I en roumain) (20 avril 1839 - 10 octobre 1914) a été élu Domnitor (souverain) de Roumanie en avril 1866 après la destitution du prince Alexandru Ioan Ier et a été proclamé roi le 26 mars 1881. Il est le premier souverain de la maison de Hohenzollern-Sigmaringen à régner sur le pays.

Pendant son règne, il conduit personnellement les troupes roumaines pendant la guerre russo-turque de 1877-1878 et assume le commandement de l'armée russo-roumaine au siège de Plevna. Le pays acquiert son indépendance de l'Empire ottoman au traité de Berlin (1878) et gagne la partie sud de la Dobroudja sur la Bulgarie en 1913. La vie politique intérieure, constamment dominée par les familles de propriétaires terriens organisées autour des partis libéral et conservateur, est ponctuée par deux révoltes paysannes importantes, dans la région de Valachie, au sud, en avril 1888, et dans la région de Moldavie, au nord, en mars 1907.

Il épouse Elisabeth de Wied en 1869. Ils ont une fille (unique), Maria, née en 1871, qui décède à l'âge de trois ans.

L'absence de descendance de Charles laisse à son frère aîné, Leopold de Hohenzollern-Sigmaringen, la succession au trône. En octobre1880, le prince Leopold renonce au trône en faveur de son fils Guillaume qui, à son tour, abandonne ses droits au trône huit ans plus tard au profit de son jeune frère, Ferdinand. Ce dernier deviendra le roi Ferdinand Ier

Sa vie
Charles est né prince Karl von Hohenzollern-Sigmaringen le 20 avril 1839. Il est le second fils du prince Charles Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen et de sa femme, la princesse Joséphine de Bade. Après ses études élémentaires, il entre à l'école des Cadets de Munster. En 1857, il assiste aux cours de l'école d'artillerie de Berlin. Jusqu'en 1866 (date à laquelle il accepte la Couronne de Roumanie), c'est un officier allemand. Il prend part à la Guerre des Duchés, en particulier à l'assaut des citadelles de Fredericia et de Dybbøl, un expérience qui lui sera très utile plus tard durant la guerre russo-turque.

Bien qu'il ne soit pas très grand et un peu frêle, le prince Charles est un militaire parfait, en bonne santé et discipliné. C'est aussi un très bon politicien, avec des idées libérales. Il connaît bien plusieurs langues européennes. Sa famille est très liée à la famille Bonaparte et il a de très bonnes relations avec Napoléon III. La Roumanie est à ce moment sous l'influence de la culture française et la recommandation de Napoléon III vis-à-vis du prince Charles pesa d'un grand poids auprès des politiciens roumains de cette époque, outre ses liens de sang avec la famille des souverains prussiens. C'est Ion Brătianu (Premier ministre dans les années à venir) qui négocie avec Charles et sa famille la possibilité de s'installer sur le trône de Roumanie.

En route pour la Roumanie
L'ancien souverain de Roumanie, Alexandru Ioan Cuza, a été banni du pays et la principauté est en proie au chaos. Comme sa double élection est la seule raison pour laquelle les deux principautés historiques roumaines, la Valachie et la Moldavie, ont pu s'unir sous le contrôle des puissances européennes, le pays est en grand danger de se dissoudre.

Le jeune Charles voyage incognito en chemin de fer, sur la ligne Düsseldorf-Bonn-Fribourg-Zurich-Vienne-Budapest, en raison de la situation conflictuelle entre le pays et l'Autriche-Hongrie. Il voyage sous le nom de Karl Hettingen. Arrivé sur le sol roumain, Brătianu s'incline devant lui et lui demande de se joindre à son attelage (à ce moment, la Roumanie n'a pas encore de chemins de fer).

Le 10 mai
Le 10 mai 1866, Charles entre à Bucarest. La nouvelle de son arrivée a été transmise par le télégraphe et il est accueilli par une foule impatiente de voir son nouveau souverain. À Băneasa on lui donne les clés de la ville. Signe prémonitoire, il pleut le jour même, à la suite d'une longue période de sécheresse. Il prononce ses vœux en français : « Je jure de protéger les lois de la Roumanie, de maintenir ses droits et l'intégrité de son territoire ».

La Constitution
Juste après son arrivée dans le pays, le Parlement roumain adopte, le 29 juin 1866, la première Constitution de la Roumanie, l'une des plus avancées des constitutions de l'époque. Cette dernière permet le développement et la modernisation de l'état roumain. De façon étonnante, la constitution décide d'ignorer l'état de dépendance du pays envers l'Empire ottoman, ce qui déblaie la route de l'indépendance.

L'article 82 stipule que « Les pouvoirs du souverain sont héréditaires, à partir de Sa Majesté le prince Charles Ier de Hohenzollern-Sigmaringen, par la voie des aînés mâles, à l'exclusion des femmes et de leur descendance. Les descendants de Sa Majesté seront élevés dans la foi orthodoxe orientale. »

Après la proclamation de l'indépendance (1877), la Roumanie devient un royaume. Le 15 mars 1881, la constitution est modifiée pour prendre acte, entre autres, qu'à partir de cet instant, le souverain est appelé « roi », et que ses héritiers sont appelés « princes ».

L'idée fondamentale des constitutions royalistes de Roumanie est que le roi règne, mais ne gouverne pas.

Un roi authentique
Couronne de Charles Ier de Roumanie
On a dit que le roi Charles avait une personnalité froide. Il est tout le temps préoccupé par le prestige de la dynastie qu'il a fondée. Sa femme Elisabeth dit qu'il « porte sa couronne au lit ». Il est très méticuleux et essaie d'imposer son style à tout son entourage. Bien qu'il soit dévoué à son travail de prince et roi roumain, il n'oublie jamais ses racines allemandes.

En 48 ans de règne (le plus long règne qu'une principauté roumaine n'ait jamais connu), il travaille à ce que la Roumanie gagne son indépendance : il réhausse son prestige, participe au redressement de son économie et installe une dynastie. Il construit dans les Carpates, près de la frontière austro-hongroise (la Transylvanie appartient encore à l'Autriche-Hongrie), le château de Peleș, qui est de nos jours une merveille que l'on peut visiter. Ce château est construit dans un style allemand, comme un rappel des origines germaniques du roi. Il fonde les premières universités de Roumanie, à Iasi et à Bucarest. Après la guerre russo-turque, la Roumanie gagne la Dobroudja et Charles ordonne la construction du premier pont sur le Danube, entre Fetești et Cernavodă pour relier la nouvelle province au reste du pays.

La fin de règne
Le long règne de Charles permet le rapide développement de l'État roumain. Mais à la fin de son règne et avec le début de la Première Guerre mondiale, le roi d'origine allemande désire entrer en guerre du côté des Puissances centrales, alors que l'opinion du peuple roumain est plutôt du côté de la Triple-Entente. Charles avait signé un traité secret en 1884 par lequel il avait lié la Roumanie à la Triple Alliance (1882) et, bien que ce traité ne puisse être activé qu'en cas d'agression de l'Empire russe envers l'un des membres signataires, Charles est convaincu que la meilleure des choses est d'entrer en guerre aux côtés de l'Empire allemand.

Il se tient alors une réunion d'urgence avec les membres du gouvernement et Charles leur parle du traité secret en leur demandant leurs avis à ce sujet. On a dit que c'est le fort désaccord auquel il doit faire face qui aurait provoqué sa mort le 27 septembre 1914 (10 octobre selon le calendrier grégorien). Le futur roi Ferdinand, sous l'influence de sa femme, Marie d'Édimbourg, une princesse britannique, est plus enclin à écouter l'opinion publique.

Sa famille
Le roi Charles Ier et sa femme, la reine Elizabeth
Lorsqu'il est élu souverain de Roumanie, Charles n'est pas marié, et, selon la Constitution qu'il a lui-même approuvée, il ne peut pas se marier avec une femme d'origine roumaine. En 1869, il commence un voyage à travers l'Europe, et surtout en Allemagne, pour trouver une fiancée. Pendant ce voyage, il rencontre et épouse la princesse Élisabeth de Wied. Leur mariage est l'un des moins bien assortis de tous les mariages de l'histoire, Charles étant froid et calculateur alors qu'Élisabeth est notoirement une rêveuse. Ils n'ont qu'un enfant, la princesse Marie, née en 1870, qui meurt le 24 mars 1874. Ce décès a beaucoup influencé le fonctionnement de leur couple et Elisabeth ne se remettra jamais complètement du traumatisme causé par la perte de son enfant unique.

Après la proclamation du royaume en 1881, la question de la succession devient très importante. Comme le frère du roi, Léopold, puis son neveu Guillaume (Wilhelm) refusent la couronne, son second neveu, Ferdinand, est nommé prince héritier du trône de Roumanie. Élisabeth essaie d'influencer le tout jeune prince, qui vit désormais à Sinaïa, pour qu'il épouse une amie intime, qui est aussi un écrivain célèbre, Elena Văcărescu. Selon la Constitution roumaine toutefois, il est interdit au prince d'épouser une Roumaine. À cause de cela, Élisabeth est exilée deux ans à Wied jusqu'à ce que Ferdinand épouse la princesse Marie d'Édimbourg.


Statue équestre du roi Charles Ier
Source: Wikipedia

jeudi 9 mai 2013

Roumanie : la compagnie allemande Daimler investit 300 millions d'euros à Sebeş - Le Courrier des Balkans

La compagnie allemande Daimler vient d’annoncer l’ouverture d’une nouvelle usine dans la ville de Sebeş, en Roumanie. L’investissement représente 300 millions d’euros et devrait permettre la création de 350 nouveaux emplois dans la région.


(Avec Adevărul) La localisation de Sebeş sur le trajet de l’autoroute Arad-Sibiu (segment du corridor européen numéro IV) fait de la cité une ville stratégique. C’est pourquoi Daimler a décidé d’investir 300 millions d’euros dans une usine située dans cette région. Le constructeur veut effet augmenter sa production de boîtes de vitesses pour les voitures Mercedes.

L’investissement sera réalisé à Sebeş, une ville où la compagnie possède déjà une entreprise, la Cugir Star Transmission Company. « Nous augmentons nos capacités de production et d’assemblage de boîtes de vitesse, avec une usine supplémentaire, afin de compléter nos capacités existantes. Notre objectif est de répondre à la forte demande des clients », a déclaré au journal Adevărul, Andreas Renschler, membre du conseil d’administration de Daimler.

En comptant l’investissement de Daimler, ainsi que les investissements directement liés à la nouvelle usine, les capitaux étrangers investis à Sebeş devraient atteindre 1,3 milliards d’euros. Cette petite ville de Transylvanie connaît en effet un développement rapide de ses entreprises de moyenne taille. Les principaux secteurs économiques sont le traitement du bois, l’industrie agro-alimentaire, la production de pièces en métal, ainsi que le cuir. Depuis environ deux ans et l’ouverture d’une première filiale de Daimler, spécialisée dans la transmission, un nouveau secteur économique se développe a Sebeş : la production de composants pour les automobiles.

La ville de Sebeş a une population de 24.000 habitants. Les 1,3 milliards investis représentent donc un investissement de 53.000 euros par habitant, un nombre bien plus important que dans le reste de la Roumanie. Situé à 10 kilomètres de la ville de Alba Iulia, Sebeş est une cité qui ne connaît pratiquement pas le chômage. Bien, au contraire, pour répondre à la demande, des centaines d’ouvriers venus de toute la région se rendent tous les jours à Sebeş pour travailler. Plus de 350 nouveaux emplois seront créés dans l’unsine Daimler, annonce la compagnie allemande.

Roumanie: le château de Peles, résidence royale


Construit entre 1873 et 1883, le Château de Peleș (Castelul Peles) est situé à Sinaia, station balnéaire de Tansylvanie au nord de Bucarest. Initialement, le château est utilisé comme résidence d'été pour la famille royale. En 1914, il voit la mort du roi Charles Ier (Carol I) et accueille ses funérailles. Il est également la demeure du roi Michel Ier (Mihai I) avant son abdication en 1947.
Après cet événement, l'ensemble du site de Peleș, à l'exception du château lui-même qui est destiné au tourisme, devient, pour une courte période, un lieu de création et de détente pour les personnalités culturelles roumaines.

Durant les dernières années du communisme, Nicolae Ceaușescu fait fermer l'ensemble du site. Les seules personnes acceptées se limitent alors au personnel d'entretien, sévèrement contrôlé, et à celui de la sécurité. Le site est ainsi déclaré secteur d'intérêt pour le protocole d'État.Après la révolution roumaine de 1989, le châteaux de Peleș est réintégré dans les circuits touristiques.En 2006, l'État roumain reconnaît la propriété du château à l'ex-souverain de Roumanie, le roi Michel, qui reprend possession de celui-ci le 16 juin 2008. Peleș reste néanmoins ouvert au public en tant que musée.Le Château de Peleș abrite l'une des plus importantes collections de peintures en Europe, regroupant près de 2.000 tableaux.Une centrale électrique qui a été construite sur les rives de la Peleș, fait que le château soit le premier d'Europe à disposer de l'électricité. 

Dans un article dédié aux anciennes résidences royales qui sont ouvertes au public et rassemblant les zones du Royaume-Uni, le Portugal, Hongrie et Roumanie,le journal français le Figaro estime que Peles est un endroit ,,spectaculaire''.

Vue aérienne du château de Peles













Statue du roi Carol I.




Roumanie: 136éme anniversaire de la Déclaration d'Indépendance

Le 9 mai 1877, Mihai Kogalniceanu proclame l'Indépendance de la Roumanie vis - à - vis de l'Empire ottoman.

Cette proclamation fait suite à la défaite de l'Empire ottoman face à la Russie dont la Roumanie était l'alliée. Une nouvelle constitution est rédigée et entrera en vigueur le 1er juin 1877.


L'indépendance sera reconnue par le traité de Berlin signé le 13 juillet 1878.

Affiche commémorative

Roumanie: Constantin Brancusi, le maître de l'abstraction sculpturale


Constantin Brâncuși, souvent désigné en français par son seul nom de famille écrit sans signes diacritiques Brancusi, né le 19 février 1876 à Hobița dans le județ (département) de Gorj, et mort le 16 mars 1957 à Paris, fut l'un des sculpteurs les plus influents du début du xxe siècle. Il est considéré comme ayant poussé l'abstraction sculpturale jusqu'à un stade jamais atteint dans la tradition moderniste et ayant ouvert la voie à la sculpture surréaliste ainsi qu'au courant minimaliste des années 1960.

 

Brâncuși photographe
L'atelier de Brâncuși sera lui-même une œuvre d'art à part entière. L'artiste expose dans son atelier. Chaque œuvre occupe une place bien définie. Déplacer une seule de ces œuvres serait pour lui rompre l'harmonie qui règne dans ce lieu. C'est pourquoi les photographies prises par l'artiste dans son atelier sont un apport inestimable pour la compréhension de son œuvre.

Œuvres principales
  • Le Léopard Des Anges, 1922, écorces de pin 
  • Colonne sans fin, 1937, fonte 
  • Phoque II, 1943, marbre et pierre 
  • Portrait de Madame L. R., 1917, bois. 
Plusieurs musées rassemblent des collections importantes :
  • le Musée d'art moderne de New York 
  • le Cabinet Brâncuși, le Musée d’Art de Craiova, Roumanie 
  • le Musée Wilhelm Lehmbruck de Duisbourg 
  • le Musée d’Art de Târgu Jiu, Roumanie 
  • le Musée Peggy Guggenheim, Venise, Italie 
  • le Musée Solomon R. Guggenheim, New York 

On peut admirer aussi l'atelier de Brâncuși au Centre Pompidou à Paris ou à Târgu Jiu en Roumanie, où se trouve un parc avec trois de ses plus importantes créations (la Colonne sans fin, la Porte du Baiser, la Table du silence) ou le Musée d'Art de Craiova.

Au cimetière du Montparnasse à Paris, où Brâncuși est enterré, on peut voir dans une autre partie du cimetière Le Baiser, une de ses sculptures qui est une des œuvres les plus célèbres de cette nécropole, sur la tombe de Tania Rachevskaïa.

Une des œuvres principales de Brancusi est « Oiseau dans l'espace ». Elle est constituée de plusieurs pièces. La volonté du sculpteur était de récréer l'envol d'un oiseau. Cette série a débuté avec la Maïastra qui fut l'idée première de la série « Oiseau dans l'espace ». Il associe le vol et son contraire en souhaitant représenter « l'essence du vol »: « Je n'ai cherché pendant toute ma vie que l'essence du vol » Cette série prendra 32 ans de sa vie (de 1919 à 1941). Après 27 pièces de marbre et de bronze, le sculpteur termine sa série en 1941. « J'ai voulu que la Maïastra relève la tête sans exprimer par ce mouvement la fierté, l'orgueil ou le défi. Ce fut le problème le plus difficile et ce n'est qu'après un long effort que je parvins à rendre ce mouvement intégré à l'essor du vol ».

Très tôt, les sculptures de Brancusi ont suscité de nombreuses critiques. Dès sa première exposition à New York en 1913, l'artiste est confronté à de multiples appréciations incongrues telles que « Un œuf dur sur un morceau de sucre » ou bien « un descente d'égout accouplée à une cotte de mailles ». La raison de ses critiques n'était autre que la démarcation et l'abstraction des œuvres de l'artiste et ne correspondaient pas à la notion de l'esthétique, telle qu'elle était admise en 1926. En effet, l'épure très poussée ainsi que les variations avec lesquelles il travaille dérangent quelque peu les conceptions traditionnelles de la sculpture. Il change ses œuvres de socle, position, lieu et les photographie, de sorte qu'il travaille aussi en mettant en relation ses sculptures avec le domaine de l'image pour faire jaillir d'elles quelque chose de nouveau à chaque entreprise (lumière et espace deviennent ainsi des enjeux importants). Si certains se rient du Roumain, lui n'en tient pas compte et œuvre avec foi sur ces projets éminemment modernes dont l'accomplissement, de par leur lisseur polie et leur allure abstraite, semblent tenir de l'absolu.

La Colonne sans fin (1937)

Au sujet de la Colonne sans Fin:

La Colonne sans fin (ou Colonne de l'infini) (roumain : Coloana fără sfârșit ou Coloana infinitului) est une sculpture créée par Constantin Brâncuși et inaugurée à Târgu Jiu (Roumanie) le 27 octobre 1938.

Cette sculpture, fondée sur le symbolisme de l'axis mundi, a été fabriquée pour honorer les jeunes Roumains morts lors de la Première Guerre mondiale contre l'Allemagne. C'est une œuvre stylisée faisant référence aux piliers funéraires utilisés dans le Sud de la Roumanie.

Dans les années 1950, le gouvernement communiste roumain a considéré l'art de Brâncuși comme étant un exemple de sculpture bourgeoise et avait donc planifié sa démolition. Ce plan n'a finalement jamais été exécuté. L'œuvre a été restaurée de 1998 à 2000 grâce à une collaboration du gouvernement roumain, du Fonds mondial pour les monuments, de la Banque mondiale ainsi que d'autres groupes roumains et internationaux.

La colonne sans fin fait 29,33 mètres de haut et est composée de 17 modules en forme de losange fait de modules en fonte.

L'œuvre d'art fait partie intégrante des armoiries de Târgu Jiu.

Sources: Wikipédia